Emblématique

Charles Ier d'Elbeuf hérita des armoiries de son père. Elles étaient  coupé en un et parti de trois, en 1 fascé d’argent et de gueules de huit pièces (qui est de Hongrie), en 2 d'azur semé de lys d'or et au lambel de gueules (qui est de Sicile), en 3 d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même (qui est de Jérusalem), en 4 d'or aux quatre pals de gueules (qui est d'Aragon), en 5 d'azur semé de lys d'or et à la bordure de gueules (qui est d'Anjou moderne), en 6 d'azur au lion contourné à queue fourchée d’or, armé, lampassé et couronné de gueules (qui est de Gueldre), en 7 d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Juliers) et en 8 d'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés du même (qui est de Bar) sur-le-tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (qui est de Lorraine), le tout brisé d’un lambel de gueules et d’une bordure du même.

Si les armes figurant sur l'écu restèrent inchangées sou Charles Ier, les ornements extérieurs prirent de l'ampleur. Le vitrail des Cordeliers de Paris montre qu'il utilisait comme support des aigles, comme son grand-père Claude de Guise et, vraisemblablement aussi, son père René. L'érection du marquisat d'Elbeuf en duché-pairie en 1582 lui permit de faire figurer une couronne ducale et le manteau armorié des pairs de France. Chevalier des ordres du roi depuis l'année précédente, il entoura son écu des collier de Saint Michel et du Saint-Esprit. Ce dernier, bien visible dans le Recueil de tous les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, était du premier modèle avec la riche symbolique voulue par le roi Henri III (f°71r). Enfin, en tant que Grand-Ecuyer et Grand-veneur de France, il aurait pu faire figurer les insignes correspondant à ces offices.