Emblématique

L'emblématique du duc Antoine est bien connue. Outre ses armoiries, nous connaisson sa devise, son monogramme et les autres emblèmes qu'il a utilisé.

Héraldique

Durant tout son règne, Antoine a utilisé les armes que portait son père depuis 1500. Elles étaient coupé, le chef parti en 3, en 1 fascé d’argent et de gueules de huit pièces (qui est de Hongrie), en 2 d'azur semé de lys d'or et au lambel de gueules (qui est de Sicile), en 3 d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même (qui est de Jérusalem), en 4 d'or aux quatre pals de gueules (qui est d'Aragon) et la pointe partie en 5 d'azur semé de lys d'or et à la bordure de gueules (qui est d'Anjou moderne) et en 6 d'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés de même (qui est de Bar), sur-le-tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (qui est de Lorraine). Nous pouvons les voir sur les vitraux de Metz, de Saint-Nicolas-de-Port ou des Cordeliers de Nancy. Elles figuraient aussi sur son sceau, les monnaies qu'il faisait frapper et bien d'autres documents. 

A la mort de son frère en 1538, la duchesse Philippe, veuve de René II, revendiqua la succession des duchés de Gueldre et de Juliers. Charles Quint s'en empara mais la Maison de Lorraine conserva ces prétentions dynastiques. Deux ouvrages manuscrits, L'origine de la grâce de Dieu (1541) et L'origine de bataille et chevalerie (1543), montrent ces nouvelles armes du duc Antoine qui les a également fait peindre dans le refectoire du couvent des Cordeliers de Nancy. Ces armes à huit quartiers perdureront sans modifications jusqu'au XVIIIe siècle. Elles se blasonnaient coupé en un et parti de trois, en 1 fascé d’argent et de gueules de huit pièces (qui est de Hongrie), en 2 d'azur semé de lys d'or et au lambel de gueules (qui est de Sicile), en 3 d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même (qui est de Jérusalem), en 4 d'or aux quatre pals de gueules (qui est d'Aragon), en 5 d'azur semé de lys d'or et à la bordure de gueules (qui est d'Anjou moderne), en 6 d'azur au lion contourné à queue fourchée d’or, armé, lampassé et couronné de gueules (qui est de Gueldre), en 7 d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Juliers) et en 8 d'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés du même (qui est de Bar) sur-le-tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (qui est de Lorraine).

      

Concernant les ornements exérieurs, Antoine est resté fidèle aux choix de son père. On retrouve les anges, seuls ou par paire, sur son contre-sceau et sur la porterie du palais ducal de Nancy (il s'agit alors de putti). Si la couronne est le timbre le plus courant, on trouve aussi le heaume couronné avec son cimier d'argent. Comme pour René II, le collier de l'ordre de Saint-Michel n'est pas représenté alors que cela aurait été envisageable.

- CHOUX, Jacques, 1964, "Les armes de Lorraine", Le Pays lorrain 45. (lire en ligne sur gallica.bnf.fr)