Fresque (perdue) de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges (1547)

La collégiale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges, qui fut élevée au rang de cathédrale en 1777, entretint des liens étroits avec les ducs de Lorraine qui contribuèrent à l'embellir. La duchesse Chrétienne de Danemark, régente durant la minorité de son fils Charles III, se montra particulièrement bienveillante pour cette église où elle se rendit à plusieurs reprises. Un monument aujourd'hui disparu illustrait cette relation privilégiée. Il s'agissait d'une fresque peinte sur le tympan d'une porte du cloître communiquant avec le transept de l'église. Au centre se trouvait une console supportant une statue de la Vierge et de part et d'autre, se détachant d'un fond bleu, la duchesse et le co-régent Nicolas de Vaudémont accompagnés du jeune Charles III âgé de cinq ans. Cette fresque commémorait plus particulièrement la visite de la famille ducale à Saint-Dié en mai 1547.

Cette peinture fut visiblement éphémère car l'incendie qui ravagea le cloître en 1554 l'endommagea et elle fut dès lors couverte de badigeons. Ce n'est qu'au XIXe siècle qu'elle fut dégagée et que Gaston Save et Charles Schuler en firent un relevé. Elle a depuis complétement disparu. Peut-être sera t-il possible un jour de la restituer in situ.

Portrait de Charles III

Le portrait du jeune duc était très endommagée au XIXe siècle. Pour autant, il apparaît qu'il était représenté à genoux devant son oncle Nicolas.Il semble vêtu d'une ample robe rouge. Surtout, il tient unepetite bannière grise à la hampe rouge. L'inscription qu'elle porteétait peu lisible mais semblait être "Carolus". Un écu indéchiffrable était représenté au second plan. Il est impossible de dire s'il portait les armes du duc ou de son oncle.

- SCHULER, Charles, 1887, "Portraits inédits de Charles III, Christine de Danemark et Nicolas de Vaudémont", Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine 15, p. 221-227.

Comments

[Benoit_Larger]

Christine de Danemark, douairière de Lorraine, en visite à Saint-Dié, lors des fêtes des rogations autour du jeudi de l'Ascension en mai 1547, a tenu à honorer la vierge, en se faisant représenter en orante, en face de son jeune fils, Charles III, duc de Lorraine, et de son beau-frère, co-régent avec elle. On peut noter sur les philactères, l'antienne mariale "Regina coeli" ..., dont les mots furent sculptés sur un parapet du chevet de la collégiale de la Ferté-Bernard, liée à la maison Lorraine-Guise