Vitrail de la chapelle Sainte-Anne de Joinville (1502)

Dans le cimetière de Joinville s'élève la chapelle Sainte-Anne élevée au début du XVIe siècle. Erigée par le chanoine Gérard d'Alichamp, elle fut achetée et sauvée à la Révolution. Outre plusieurs épitaphes, ce monument s'illustre par ses verrière peintes. Henri de Lorraine, évêque de Metz et seigneur usufruitier de Joinville avait participé financièrement à la construction de la chapelle. Gérard d'Alichamp avait en effet un lien privilégié avec lui puisqu'il était son secrétaire. Le prince-évêque est représenté sur le vitrail nord dédié à la Vierge. 

Portrait d'Henri de Lorraine

L'évêque est représenté en position d'orant, tourné vers la droite. Il est revêtu des insignes de sa charge : une chappe en drap d'or bordée de perles, une mitre richement ornée et une crosse tournée vers l'avant. Ses gants blancs ornés de pierreries portent des anneaux à l'annulaire et au médium. On notera le talent avec lequel l'artiste a rendu les traits du vieil évêque. Le prie-Dieu placé devant Henri et sur lequel est posé un livre ouvert est partiellement caché par un écu aux armes de Lorraine derrière lequel se trouve une crosse posée en pal. Les armoiries de l'évêque sont également figurées en haut de la verrière. Henri de Lorraine est représenté aux côtés de Sainte Etienne qui se tient debout derrière lui. Le saint est reconnaissable à l'Evangile et à la palme de martyr qu'il tient et aux pierres qu'il porte dans un plis de sa tunique en rappel de sa lapidation. Une inscription place directement l'évêque sous sa protection : "Ora pro me beate prothomartyr Stephane" (Priez pour moi, bienheureux Etienne, premier martyr).

- HUMBLOT, Emile, 1907, "La Chapelle Ste-Anne au cimetière de Joinville", Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier 11, p. 1-86.