- HEROLD, Michel, 1984, "Les vitraux disparus de l'église des Cordeliers de Nancy", Bulletin monumental 142/2, p. 159-172.
Vitrail (perdu) du chœur de l'église des Cordeliers de Nancy (début XVIe s.)
René II fonda, en 1487, un couvent de Cordeliers au nord de son palais nancéien. Cette création s'inscrivait à la fois dans la proximité du prince avec l'ordre franciscain et la volonté de manifester la puissance du duc vainqueur du Téméraire et qui souhaitait en faire son lieu de sépulture. L'église fut progressivement décorée de vitraux qui disparurent en grande partie avant et pendant la Révolution.
Le choeur abritait des verrières offertes par la famille ducale. AInsi, la baie axiale, réalisée par Pierre Hemmel d'Andlau et qui figurait une Crucifixion, avait été financée par Yolande d'Anjou. De part et d'autres, on trouvait les verrières de René II et Philippe de Gueldre puis, une travée plus loin, celle d'Antoine. Ces vitraux ne sont aujourd'hui connus que par un dessin de la Pompe funèbre de Charles III(1608).
Portrait d'Antoine
Représenté sur la verrière à gauche de celle de son père, Antoine est figuré, comme lui, en orant. Sans doute revêtu du costume ducal, il est agenouillé devant un Christ aux liens placés à gauche tandis que derrière lui se tient son saint patron. En dessous figurent un dextrochère armé, un écu armorié et un monogramme entrelaçant deux E en lien avec "Espérance", la devise de la Maison de Bourbon.