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Maison de Lorraine
4 août 2019

Gisant (perdu) dans l'église des Cordeliers de Nancy (1577)

Tombeau de Nicolas de Mercoeur sur un plan du XVIIIe siècle (cliché galeries.limedia.fr)

René II fonda, en 1487, un couvent de Cordeliers au nord de son palais nancéien. Cette nouvelle église devint le lieu de sépulture de la plupart des ducs de Lorraine et de nombreux membres de l'aristocratie. La plupart de ces tombeaux sont aujourd'hui détruits mais les témoignages anciens permettent parfois d'avoir une idée assez précise de leur apparence.

C'est le cas du mausolée de Nicolas de Vaudémont, devenu en 1569 duc de Mercoeur. Il fut inhumé avec ses trois épouses dans un caveau placé devant le maître-autel. Dessus, une vaste table de marbre noir portait les effigies du duc et de ses deux premières compagnes. La troisième étaient représentée par un orant. Ce tombeau fut déplacé à une date inconnue (sous Léopold ?) contre le mur sud de l'église avant d'être détruit à la Révolution. Il en reste heureusement un témoignage par l'abbé Lionnois et une représentation sur un plan du XVIIIe siècle.

 

Portrait de Nicolas de Mercoeur

Selon l'abbé Lionnois, le duc se trouvait au centre de la table de marbre, entre ses épouses Marguerite d'Egmont et Jeanne de Savoie. Les mains jointes en une ultime prière, il portait un costume long et un manteau d'hermine chargé de croix de Jérusalem et d'alérions. Son col était orné d'une petite fraise et il portait le collier de Saint-Michel. Avec ses cheveux courts et sa petite barbe, la tête du prince était posé sur un coussin. Enfin, un lion était allongé à ses pieds. Cette description peut être comparée à l'esquisse figurant sur le plan. Si la disposition générale convient, quelques éléments diffèrent. Ainsi, le duc semble porter une couronne à l'instar de ses épouses. Avait-elle disparue à l'époque de Lionnois ou s'agit-il d'une erreur du dessinateur ? Le costume est lui aussi problématique car le prince semble porter des pièces d'armures aux jambes.

 

 

- LIONNOIS, Jean-Jacques Bouvier (abbé), 1811, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, depuis leur fondation, jusqu'en 1788, 200 ans après la fondation de la Ville-Neuve, Nancy, p. 121.

- Plan de la chapelle roïalle que sa sacrée Majesté impérialle et roïalle a fait achever et mettre à la perfection ou sont inhumés ses illustres ancêtres de l'auguste maison de Lorraine chez les R.P. Cordeliers de Nancy (conservé à la Bibliothèque de Nancy, H-FG-DE-00017)

 

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