Médaillon de Simon Ier par Pierre Woeiriot de Bouzey (1562)

Le grand graveur vosgien Pierre Woeiriot de Bouzey réalisa une soixantaine de portraits en médaillon pour illustrer Rois et Ducs d'Austrasie de Nicolas Clément (1562). Il s'agissait d'un recueil d'épigrammes portant sur les souverains ayant régné depuis Thierry Ier, fils de Clovis, jusqu'à Charles III. La plupart des portraits sont des créations du graveur mais on observe plus de réalisme pour les princes les plus récents dont l'apparence était connue. Cette suite de médaillons a été un modèle important pour l'iconographie ducale jusqu'au XVIIIe siècle.

Portrait de Simon Ier

Le duc est représenté tourné vers la droite, tenant son épée. Il est vêtu d'une armure à la romaine et un manteau . Sa tête barbue est coiffée d'une casque très orné. Outre son panache, il faut relever la couronne et la visière relevée qui figure un visage. 

Postérité

Ce portrait à l'antique resta, à défaut d'autres documents, la source principale pour ceux qui voulurent représenter ce prince :

-  la gravure en l'honneur de Henri II par Alexandre Vallée (1615). Le duc est tourné vers la droite dans un soucis d'harmonisation avec les autres portraits. La forme du panache et la garde de l'épée sont différentes.

- le double-portrait anonyme conservé aux Offices à Florence (XVIIe siècle ; Inv. 00642079). Il figure le duc et son épouse supposée Gertrude de Saxe (sic). Le peintre offre ici une interprétation de la gravure qui reste assez proche. Certes, la bombe du casque a été simplifiée et le duc ne brandit plus son épée mais le reste a été respecté, notamment la visière et la couronne.

- la "Carte pour l'intelligence de l'histoire de Lorraine" par Henri Châtelain (1708). Le graveur est ici resté très proche de son modèle.

- Enfin, il faut mentionner le portrait sur la médaille de Ferdinand de Saint-Urbain qui, bien que s'éloignant davantage du modèle établis par Woeiriot, s'en inspire assurément.

- CLEMENT, Nicolas, 1562, Rois et Ducs d'Austrasie, Nancy.