Testons et demi-testons (1552)

La régence partagée entre Chrétienne de Danemark et Nicolas de Vaudémont, cessa en 1552 lorsque le roi de France Henri II vint à Nancy. Là, il imposa que le jeune duc Charles III soit envoyé à sa cour jusqu'à sa majorité et que la duchesse douairière perdent ses prérogatives de régente. Dès lors, le francophile comte de Vaudémont gouverna seul au nom de son neveu. Dans ce cadre, il émit, en 1552, des testons et des demi-testons à son effigie. Le revers était orné d'un écu couronné à ses armes soit de Lorraine pleine brisées d'un lambel d'azur.

Portrait de Nicolas de Vaudémont

La représentation du régent est comparable à celle que l'on trouve sur les jetons frappés en 1550 sur lesquels il apparaissait face à la duchesse. On retrouve en effet le même costume guerrier, la même fraise et la même pilosité faciale. La principale différence est, outre le fait que le profil soit tourné vers la droite, le port d'une couronne qui était absente jusqu'alors. Par ses fleurons, elle doit être interprétée comme une couronne comtale. Ce n'est qu'en 1569 que Nicolas devindra duc par l'érection de sa seigneurie de Mercoeur en duché-pairie.

Postérité

Les testons de Nicolas de Vaudémont servirent de modèle à Ferdinand de Saint-Urbain pour la réalisation du portrait de ce prince sur la médaille qu'il consacra à la période de la régence de Charles III. Le buste est cette fois tourné vers la gauche maisà quelques éléments de détail près, le graveur est resté proche de sa source d'inspiration. Notons que les fleurons ont été interprétés comme des perles groupées trois à trois. Saint-Urbain a peut-être voulu empêcher une confusion avec les portraits ducaux de sa série ou souhaité rappeler le titre de marquis de Nomeny que l'empereur avait accordé au prince.

- CHOUX, Jacques, 1969, "Un buste de Nicolas de Lorraine comte de Vaudémont et duc de Mercoeur", Le Pays Lorrain 50, p. 41-46.

- QUINTARD, Léopold, 1878, " Un teston inédit de Nicolas de Vaudémont",  Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine 6, p. 23-25.