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Maison de Lorraine
2 mars 2020

Gisant (perdu) dans l'église des Dames Précheresses (1307)

Armes de Navarre

Le couvent dominicain des Dames Précheresses de Nancy fut fondé en 1298 par le duc Ferry III qui céda aux religieuses une partie de l'ancien castrum. L'église abritait de nombreux tombeaux appartenant à la noblesse locale. Le couvent marqua la topographie urbaine car l'actuelle place du colonel Fabien porta longtemps le nom de place des Dames. A la Révolution, il fut vendu à un négociant qui le détruisit.

Parmi les sépultures qui, jadis, se trouvaient dans l'église des Dames Précheresses, se trouvait une sépulture princière. Il s'agissait du tombeau de Marguerite de Champagne, épouse de Ferry III. Le monument consistait en un gisant placé sous une arcade frappée des armes de Navarre. A une époque indéterminée, l'arcade fut perçée pour permettre la communication avec la sacristie. L'effigie funéraire fut déplacée un peu plus loin. Elle fut sans doute détruite avec le reste de l'église à la Révolution.

 

Portrait de Marguerite de Champagne

Aucune représentation n'est conservée du gisant de la duchesse. Heureusement, l'abbé Lionnois a rapporté le témoignage du père Vignier qui décrit assez précisemment la statue qui était en pierre rehaussée de peintures. La princesse était vêtue d'un long habit  rouge (armorié aux armes de Navarre ?) et d'un manteau d'hermine. Un chaperon de la même fourrure ornait également sa poitrine. La duchesse portait une coiffe ne laissant voir que son visage. Son cou étaient en revanche visible. Il n'y avait donc pas de guimpe et on peut suggérer que sa coiffure était un touret à barbette. Aux pieds de la défunte se trouvaient deux lévriers.

 

Postérité

A lire la dissertation de Dom Calmet, on pourrait penser que la médaille de Ferdinand de Saint-Urbain à l'effigie de Marguerite de Champagne est inspirée du gisant des Dames Précheresses. Il n'y a cependant aucune similitude entre ce que nous connaissons de cette effigie funéraire et le portrait réaolisé par le graveur. Il semble s'être plutôt inspiré d'un tableau du XVIe siècle.

 

- CALMET, Augustin (Dom), 1736, Dissertation historique et chronologique sur la suite des médailles des ducs et duchesses de la Maison royale de Lorraine, Nancy, p. 31.

- LIONNOIS, Jean-Jacques Bouvier (abbé), 1811, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, depuis leur fondation, jusqu'en 1788, 200 ans après la fondation de la Ville-Neuve, Nancy, p. 268.

 

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